Nouvelle Calédonie – Province Nord

05-11-2022

En voiture Simone!!
On part pour un périple d’une petite semaine dans le nord, la météo ne s’annonce pas fofolle alors on croise les doigts pour réussir à faire ce que nous avons prévu !

Toujours munis de notre tente nous alternons aire de camping libre (toujours très bien aménagée avec sanitaires propres, tables et bbq) et campings privés.
On repasse pour la 150eme fois par Bourrail puis enfin, nous entamons une portion de route que nous ne connaissons pas. Youhou!
Notre premier stop se fait à Voh, où nous entamons la randonnée qui monte au pic Kathepaïk, d’où nous avons la vue sur le
« Cœur de Voh »
Vous savez ce joli cœur de verdure que Yan Arthus Bertrand a choisit pour la couverture de son livre « la Terre vue du ciel ».
Bon, nous on est plus sur le registre « les nuages vu depuis la montagne » 😂
Nous avons quand même eu le temps de le chercher…
Longtemps…
Et de finir par l’apercevoir mais ce fut plus une déception qu’un émerveillement. Si on ne sait pas qu’il est là, on a du mal à voir sa forme de cœur.
En revanche l’ensemble de la vue est superbe puisque le lagon, la grande barrière de corail, les marais salants et les reliefs des montagnes se partagent le panorama.
En redescendent on s’aperçoit qu’on voyait le cœur déjà depuis presque le début de la rando mais comme il se devine à peine 🤣

Nous tentons ensuite une baignade à la plage de Gatope mais ici, pour la première fois depuis quasi un mois, on ne se sent pas les bienvenus. Un pick up se positionne juste à côté de nous, avec 4 kanaks aux yeux explosés à l’intérieur et commence à faire crisser les pneus pour faire un maximum de poussière sur notre petite 108.
Damien a décalé la voiture en les voyant arriver et après réflexion il pense que leur but premier était de faire un gros dérapage pour balancer cailloux et poussière… Pas cool, surtout sur une voiture de loc.

Comme ça ne nous donne pas envie de rester, on reprend la route jusqu’à Koumac où le déluge nous attend.
Le ciel est noir, le vent souffle à nous bousculer, la pluie arrive, vite il faut monter la tente.
Ça n’aura jamais été aussi rapide 😂
Vous nous auriez vu en mode ninja à courir, assembler, zipper et planter nos sardines bien solidement avant qu’un rideau nous tombe dessus pendant des heures !
La pluie fini par s’arrêter et les nuages repartent comme ils sont venus.
Les paons prennent le relais avec leur « leeeeoooon ».
La nuit s’annonce… mouvementée 😂 et c’est sans compter sur le réveil en sursaut avec le coq qui vient brailler sur notre tente !!

Le beau temps semblant s’installer quelques heure nous fonçons aux grottes de Koumac.
Il y en a deux, la petite, où nous faisons rapidement le tour et qui est plutôt sympa puis la grande dans laquelle nous nous enfonçons pour une bonne demie heure en escaladant, rampant, s’accroupissant.
Le noir est total seul quelques tourterelles viennent troubler le silence. Nous n’avons droit d’avancer que sur les premiers 400m mais avons déjà l’impression de pénétré dans les entrailles de la Terre.

Nous montons ensuite tout au nord de la petite pointe de Grande Terre pour profiter d’une mer calme lisse et transparente et des kilomètres de plage avec très peu de monde dessus.
Mauvaise pioche sur le spot pour passer la nuit, les moustiques plus voraces que jamais nous dégomment même à travers les vêtements !
Ici, nous nous sommes globalement surtout perdus 😂
Entre les chemins de terre perdus indiqués par Maps.me et les terres privées, nous ne voyons pas grand chose et préférons reprendre la route.
Une petite pause rando, bien qu’exigeante, pour monter au Pic d’Arama, nous offre un panorama superbe avec les crêtes à perte de vue qui trouvent pour seule limite le bleu turquoise du lagon 😍

Nous passons à travers les gouttes et redescendons sur la côte est.
Nous devons obligatoirement prendre le Bec de la Ouaieme, le dernier existant en Nouvelle Calédonie, qui consiste à monter la voiture sur une petite barque, permettant de franchir la rivière et continuer sur l’autre rive.

Puis nous arrivons en Thaïlande, eux non attendez, nous arrivons à Hienghène mais la vue de ces pics rocheux recouverts de verdures s’élevant au milieu de l’eau, ravivent des souvenirs asiatiques.
Nous plantons la tente quelques jours puisqu’en plus de faire du kayak au milieu de ces falaises rocheuses, d’admirer la célèbre poule faisant face au sphinx, nous sommes là pour plonger.
Après notre première plongée nous sommes un peu déçus et ne comprenons pas vraiment la réputation de Hienghène pour ce sport.
La deuxième nous emerveille beaucoup plus, beaucoup de gorgones, des coraux multicolores, une tortue, des requins et des belles arches.
En discutant avec notre groupe, on se rend compte que nous passons à coté DU site de plongée qui fait la réputation du lieu parce que dans notre palanquée, un couple y a plongé hier donc on change de site pour qu’ils voient autre chose. Même si on comprend totalement, on en est pas moins vachement deg de passer à côté vu le prix des plongées en plus!
Avant de reprendre la route, nous faisons la randonnée des Roches de la Ouaième.
La montée i-n-t-e-r-m-i-n-a-b-l-e est 1000 fois récompensée.
La vue du sommet est clairement l’une des plus belles de notre vie!
Le vert des montagnes se jetant dans le turquoise de l’eau parsemée de quelques îlots de coraux, on n’a pas les mots devant tant d’émerveillement !!

La semaine s’achève déjà, il nous faut retraverser la Grande Terre et repasser par deviner quoi? Bourrail 😂 pour rentrer sur Nouméa, refaire les sacs et repartir le lendemain!

Etat de la situation

Température: 30°

Kilomètres marchés: 20,2

D+ cumulé: 1522m

Heures de trajet: 14

Dans la pointe nord, nous avons planté la tente sur un spot remplit de moustiques.
Nous faisons un feu, nous habillons, nous enveloppons de nos serviettes microfibres, rien n’y fait, on se fait démolir!
On se retrouve alors comme deux nazes à manger nos pauvres soupes en sachet et notre vieille boîte de conserve dans la tente où nous transpirons à grosses gouttes.
Une centaine de piqûres recouvrent chacun de nos corps et nos nerfs sont en boule, allez essayer de dormir avec ça!
Le lendemain, après avoir trouvé le courage de sortir de la tente et d’affronter nos agresseurs, on défait la tente rapidos sauf que ….surprise, un arceau s’est cassé et en prime a déchiré notre toile (c’est pas comme si on se prenait des sceaux d’eau tous les soirs sur la tente en plus)
La journée commence très mal mais malgré tout on continu la route et arrivant à Hienghène, on tombe sur les propriétaires de camping les plus sympas de Calédonie. Le patron nous emmène dans son atelier et nous bricole une bonne réparation de l’arceau et un bon bout de scotch pour la toile. Réparation testée et approuvée le soir même sous une averse torrentielle!