Vanuatu – Arrivée

14-09-2022

Nous voyageons sur la planète mais aussi dans le temps.
En partant d’Equateur nous  quittons le passé pour vivre dans le futur.
Nous faisons une courte escale à Miami.
Nous ne dormons presque pas dans l’avion et arrivons au petit matin à Los Angeles, d’où nous repartons le soir à minuit.
Dans l’aéroport impossible de trouver un endroit pour se poser et encore moins possible de laisser les gros sacs (interdit depuis le 11 septembre 2001). Nous ne pouvons pas sortir pour visiter la ville comme prévu et de toutes façons nous sommes tellement fatigués que l’envie nous a quitté.

Nous reprenons un vol pour les Fidji cette fois.
Malgré la douceur des hôtesses avec leur petites fleurs derrière l’oreille et la musique douce des îles, la nuit est encore difficile.
Le 13 septembre 2022 disparaît de notre agenda avec le décalage horaire.
Après 5h d’attente on embarque sur notre dernier vol pour arriver à Port-Vila notre destination finale.
Nous survolons les magnifiques îles et îlots des Fidji, la larme à l’œil.

Lorsque nous disons que nous allons au Vanuatu, presque chaque personne nous répond : 
« Vanu quoi ? c’est où ça ? »

Je ne me souviens plus vraiment de ce qui m’a donné envie de venir ici, j’ai dû voir une photo ou un reportage petite mais le Vanuatu est une destination qui m’appelle, c’est presque viscérale, je dois aller là-bas, je dois voir leur culture, leurs danses traditionnelles, leur musique de l’eau.
C’est donc avec une certaine émotion qu’on atterri au Vanuatu,
ce n’est pas tous les jours qu’on réalise son rêve.

L’émotion laisse vite place à la décomposition quand on voit le tapis s’arrêter sans nos bagages dessus.
Explication: « Ah oui, c’est normal, en fait l’avion était lourd du coup on n’a pas mis les bagages des touristes. Rassurez-vous on les mettra dans l’avion de samedi.
Mais on est mercredi et en plus samedi on aura déjà changé d’île, comment vous allez nous les livrer à la nouvelle île ?
Ah oui non il faudra que vous veniez les chercher ici à vos frais… »

C’est donc en chaussures de marche, pantalons et pulls que nous faisons nos premiers pas sous les 30°C quotidiens. Ce qui est surtout compliqué pour Damien qui en plus de ne pas pouvoir se mettre en tong/ short, doit affronter les regards surpris et moqueurs des gens qui regardent les énormes tâches d’huiles qui couvrent son pantalon et son tee-shirt depuis qu’un truc a coulé sur son petit sac sans qu’on s’en aperçoive dans l’avion.

Port-Vila donne directement sur la mer et nous nous émerveillons de nos premiers dégradés de bleu.
Nous avons dû troquer notre programme plage (faute de maillot de bain) pour nous balader un petit peu à travers la ville. La pluie n’ayant pas dit son dernier mot, on se fait tremper et devons rester toute l’après-midi à l’abris de cette averse tropicale qui n’en fini pas.
A 19h nous sortons pour trouver à manger et à notre grande surprise tout est fermé.
Ça sera notre première leçon, ici on vit au rythme du soleil, on se lève entre 5 et 6h et on se couche vers 19h30 et 20h donc on mange beaucoup plus tôt.
On se rabat sur notre plat désormais fétiche…le poulet/frite et nous tombons de fatigue jusqu’au lendemain matin.
Après 12h de nuit, tout est différent, nous recevons un mail nous disant que nos sacs sont finalement déjà arrivés.
Nous partons voir des plages et la pluie semble nous laisser un petit peu de répit.

Nous rencontrons les Ni-Vans qui dès aujourd’hui, prennent la tête du classement des gens les plus gentils que nous ayons rencontrés de toute notre vie.
Ils ne manquent pas de nous dire bonjour, de nous sourire, de se bousculer pour nous faire coucou ou de nous offrir des trucs. Les conducteurs de bus nous racontent leurs vies et leurs cultures le temps des trajets. Ils nous expliquent qu’ici il y a plusieurs dizaines de langues, que chacun parle sa langue de village en plus de la langue officielle, le Bislama et Anglais et/ou Français en fonction de l’école où ils ont étudié. On choisi l’école de ses enfants en fonction de la religion, soit on choisi l’école anglaise où les cours sont donnés en anglais et où l’on suit les religions anglicane ou protestante ou bien l’école française si on est chrétien. Nous trouvons une école Française sur la plage de Melé où nous nous baladons, du reggae est diffusé pendant la récré, évidemment on adore déjà ❤

Nous croisons aussi un Ni-Van qui se promène et nous explique qu’il profite de la vie, il fabrique une espèce de couronne d’algues ou d’herbe qu’il met sur la tête de Damien et s’en va.
Nous ne sommes pas encore habitués à ce genre de cadeau et Damien ne fait pas le fier avec son nid sur la tête et ne trouve aucun réconfort de ma part, morte de rire. 🤣🤣
Bingo, notre ami revient tout sourire quelques minutes plus tard avec une nouvelle couronne pour moi avant de nous abandonner définitivement.
Après cet instant moquerie, nous prenons la route de l’aéroport pour nous envoler déjà vers une nouvelle île. Nous récupérons les sacs, bien qu’il manque ma protection imperméable et ma boucle d’accroche qui ont dû cramer selon les résidus qu’on retrouve incrustés dans mon cadenas, nous sommes parés, tongs au pieds et sourires aux lèvres, ça y est le Vanuatu commence.


Etat de la situation

Température: 30° C

Langue: Bislama

Mood: Zombies

Heures de trajet: 22h30


L’info du jour du jour :

« Le Vanuatu a été géré conjointement par la France et l’Angleterre pour créer les Nouvelles-Hébrides avant d’obtenir son Indépendance en 1980 »