Equateur – Cuenca – Las Cajas

31-08-2022

Après le mauvais temps et les maladies nous espérons que les galères soient derrière nous et que nous puissions profiter de Cuenca.
Cuenca est une super jolie ville organisée comme toutes les autres autour d’une place centrale.
Nous prenons le temps de nous perdre dans les petites ruelles avant de manger notre almuerzo…
Nous prenons ici le plus mauvais repas que nous ayons mangé depuis le départ du voyage..
Il faut dire que l’Equateur est pour nous le plus difficile en terme de nourriture. Tout est beaucoup trop salé et vraiment pas très bon. On ne sait pas si c’est du fait de manger la même chose depuis 8 mois qui nous pèse mais franchement on ne se régale pas et ça commence à nous peser sur le moral…

Nous passons l’après midi au musée Pumapongo, un musée qui retrace toutes les civilisations et les coutumes d’Equateur. Les salles sont toutes différentes en fonction des régions et exposent les tenues traditionnelles, outils de chasse ou de pêche, nourriture etc…
Bien que tout nous intéresse, nous sommes impatients d’arriver devant ce que nous sommes venus voir….les têtes réduites!
Les Shuars peuple de l’Amazonie Équatorienne, pratiquaient la réduction de tête.
Croyant à la circulation du pouvoir entre les hommes et les femmes, et les morts et les vivants, ils pratiquaient différents rites pour maintenir l’équilibre de ce pouvoir.
Si une personne en tuait une autre, alors un guerrier se transformait en animal prédateur et allait décapiter le meurtrier. La réduction de tête était primordiale pour enfermer et réduire l’esprit vengeur de la victime.
Lors de la cérémonie, la peau du cuir chevelu était coupée en deux afin de la retirer du crane, puis trempée dans une préparation lui permettant de s’assouplir et de se renforcer. Puis tout était recousu, le crane, les yeux et la bouche pour que l’esprit vengeur soit enfermé à l’intérieur. Cela prenait entre 2 jours et une semaine.
La petit sac ouvert par le cou était ensuite remplit de pierres chaudes et de sable chaud.
Lors des cérémonies suivantes les femmes dansaient et chantaient pour apprivoiser l’esprit de la tête réduite et donner ses pouvoirs au guerrier, qu’il partageait avec sa tribu pour donner de meilleures récoltes aux femmes par exemple.
L’équilibre retrouvé entre les hommes et les femmes, les morts et les vivant marquaient la fin des cérémonies. Le guerrier « animal prédateur » redevenait un homme adulte.
Bien que ça puisse nous paraître surréaliste, ces cérémonies étaient extrêmement importantes pour eux et n’en reste pas moins super intéressante pour nous.
Bon après, voir les toutes petites têtes cousues ça fait quand même un truc on ne va pas vous mentir.

Non pas que tout ça nous ait mit en appétit mais en se baladant à nouveau dans les ruelles de la ville, une odeur de beurre persillé vient nous chatouiller les narines.
Suivant l’odeur le nez en l’air, nous tombons devant « Le Bistrot Français ».
Ça fait 8 mois que nous parlons constamment de bouffe, de fromage, de raclette et de pain, impossible de repartir comme si nous n’avions rien vu!
Nous nous offrons donc un camembert chaud en entrée, un bœuf bourguignon et une tartiflette en plat et pour finir une crème brûlée et une poire belle Hélène en dessert.
Qu’est ce que ça fait du bien de retrouver des saveurs de chez nous, ça fait tout doux dans le ventre 😋
A notre éternelle question: Est ce qu’il vaut mieux bien dormir et mal manger ou mal dormir et bien manger? Nous répondons ce soir repus et heureux : « bien manger ! »

Le lendemain, l’heure de notre dernière randonnée dans les Andes sonne 😢
Nous nous rendons, non sans mal, au parc de Las Cajas, dans l’une des parties les plus ancienne des Andes.
Le temps gris est fidèle à lui même mais le parc est très beau, il y a des lagunes de partout.
Constater qu’on est sur notre dernière ascension à 4000 m d’altitude et que ces belles montagnes ne se représenterons pas de sitôt devant nos yeux laisse entrer un sentiment de nostalgie.
Adieu belles Andes


Etat de la situation

Température: 18°

Kilomètres marchés: 7

Altitude max: 4000m

Heures de trajet: 6


Anecdote

Quelle galère!!
Le parc Las Cajas peut se rejoindre avec le bus qui va à Guayaquil pour 2$.
Avec notre chance habituelle, il y a eu des éboulements hier et les bus ne passent plus.
Nous nous renseignons à notre hôtel où ils nous disent que les bus devraient passer parce qu’ils n’ont pas eu d’info de route barrer.
Pour assurer les coup, nous nous rendons à l’office du tourisme où on nous dit, aucun problème sur la route, prenez votre bus normalement.
40 min de marche plus tard, la compagnie de bus nous dit que les bus ne peuvent pas circuler.
On nous conseille de nous rendre à Feria Libre, d’où partent des camionnettes pour le parc.
Après 40 min de bus, aucune camionnette n’est là.
Du coup on décide de reprendre un autre bus pour nous rapprocher et ensuite prendre un taxi pour 15$.
Après 1h d’attente à l’arrêt de bus qu’on nous a indiqué, on apprend qu’en fait ce n’est pas du tout ici.
Une fois arrivé à bon port, nous trouvons un taxi. Le chauffeur n’arrive pas à comprendre que nous voulons aller à l’entrée officielle du parc, il nous propose des randonnées avant.
Il est tellement gentil et souriant qu’on se laisse tenter par une de ses propositions, il nous pose alors au milieu de nulle part et nous dit de suivre le « minuscule » sentier, on ne peut pas se perdre selon lui.
La rando fait 16 km, après avoir mangé on se dit qu’à 14h c’est peut-être une bêtise de continuer sur ce sentier, si on se perd on va finir de nuit et on n’a pas de lampe. De plus la galère va recommencer pour faire le trajet retour à Cuenca.
On rebrousse chemin et décidons de marcher jusqu’à l’entrée officielle à 3km de là.
Pas mécontents d’arriver nous nous lançons sur une petite balade classique autour de la laguna, c’est sans compter sur la gardienne du parc qui nous interpelle pour nous dire de nous dépêcher parce que le parc ferme à 16h, dans une heure ….🤣🤣🤣
C’est donc ce qu’on appelle une loose intégrale!
Heureusement on rentrera en stop ce qui nous évitera beaucoup de frais et beaucoup d’ennuis!


La prise de conscience du jour :

« On a quand même de la chance d’avoir des mamans qui cuisinent si bien! »