19-06-2022

Nous quittons les hautes montagnes pour s’approcher de la fameuse forêt Amazonienne.
Avant d’entrée dans la région de la Selva (« Jungle » en Espagnol) nous devons malheureusement retourner à Lima pour faire le vaccin de la fièvre jaune. Ce n’est rien qu’un petit détour de 10h….
D’où nous enchaînerons une seconde nuit de bus, pour rejoindre en 26h, Chachapoyas.
Qu’est ce que ça fait du bien de se retrouver au milieu de la verdure.
Le site incontournable de Kuelap est malheureusement fermé à cause des glissements de terrain.
Nous allons donc visiter le Canyon de Sonche.
Le bureau d’informations nous vante la beauté des ruines et des peintures rupestres présentes sur le site. Malgré la belle vue sur le canyon nous restons un peu sur notre faim puisque les ruines sont fermées et nous doutons fortement de l’authenticité des peintures qui, à nouveau, ont un graphisme bien trop actuel à notre goût pour avoir des milliers d’années.
Nous demandons aux travailleurs du site si les peintures sont vraiment d’époque. Ce à quoi ils nous répondent avec un grand sourire malicieux et peu convainquant que « oui  elles sont très anciennes et ont été découvertes comme ça mais qu’ils ne savent plus vraiment à quelle époque »… mouai

Nous visitons aussi le musée « El reino de las nubes » d’où nous en apprenons un peu plus sur la civilisation Chachapoyas et pouvons même observer des momies d’hommes, femmes et enfants de cette époque, super bien conservées, il y a même encore les dents et les cheveux.
(Un peu flippant quand même !)
Chachapoyas ne nous aura pas transcendé mais nous y avons rencontrés Servanne, Etienne et Maëlle qui nous informent de la méga fête de la saint Jean d’ici quelques jours.
Il ne nous en faut pas plus pour nous faire grimper dans un collectivo direction Tarapoto.

Tarapoto est une ville super mignonne, nous nous y sentons vraiment bien, il y a des tuk-tuk de partout et les gens sont d’une gentillesse incroyable.
En attendant le jour de fête, nous visitons le centre Urku.
Centre qui recueille les animaux abandonnés, domestiqués ou maltraités et les prépare à retourner à l’état sauvage.
Nous avons droit à une demie heure de visite extrêmement intéressante , où nous rentrons dans une serre aux papillons, nous voyons des perroquets, un toucan, des fourmis balles (dont la piqûre fait plus mal qu’un coup de feu), un tapir et même un tigrillo.
Puis notre guide nous invite à rentrer dans une espèce de cabane totalement dans le noir d’où nous pouvons voir le prédateur le plus dangereux du monde.
Peu rassurés nous rentrons à tâtons à l’intérieur en retenant notre souffle et y découvrons….un miroir ! Même si ça nous fait sourire, la vérité nous attriste et nous sommes heureux que ce centre propose de cette manière une prise de conscience de la part des visiteurs.

Cet après-midi nous décidons de nous rendre à une cascade et tout ne sera que rebondissement.
D’abord, nous marchons jusqu’à l’arrêt des collectivos mais celui-ci est maintenant de l’autre côté de la ville. Nous prenons alors un tuk-tuk qui nous fait étonnamment un prix assez bas pour nous y emmener, 5 soles seulement.
Une fois arrivés, nous le payons et il nous rend directement notre pièce en nous disant que c’est une fausse. Étonnés nous regardons de plus près et effectivement, à bien y regarder, le centre de la pièce bouge et se détache légèrement du cercle doré qui l’entour. Nous en rigolons avec lui en lui disant que c’est de bonne guerre et qu’une fois de plus, les gringos se sont fait avoir et lui donnons une autre pièce. (Plus tard, en y repensant une nouvelle théorie nous vient. C’est quand même bizarre qu’en à peine 1 seconde le chauffeur ait pu penser à vérifier l’authenticité de la pièce, surtout que ce n’était pas flagrant, et qu’il nous ait interpellé pour nous dire que la pièce était fausse. On pense qu’il avait en fait une fausse pièce a refourguer, qu’il a remplacé directement par la nôtre et il en a profité pour se la faire changer par une vraie, ce qui expliquerait aussi le bas prix de la course).
Ensuite nous partons avec un chauffeur (pas un taxi mais un gars qui se fait quelques soues en emmenant les touristes) qui nous dit que la cascade est fermée donc nous partons pour un autre lieu.
La cascada el salto de la bruja.
Petit sentier au milieu de la forêt avec 5 points d’intêrets, cascades ou piscines naturelles vraiment très mignons. Ni une ni deux nous voilà en maillot et plouf !
Nous retrouvons notre chauffeur qui nous a attendu pour rentrer à Tarapoto et pour la première fois, la corruption s’invite dans notre voyage.
Un policier fait arrêter notre voiture, notre chauffeur (pas autorisé à faire le taxi) descend, place une pièce au creux de sa main, serre celle du flic, qui lui retourne le poignet pour que la pièce tombe dans sa main à lui et nous repartons comme si de rien n’était ^^.

Le grand jour arrive, San Juan est le patron de l’Amazonie, il est donc tout naturel que le 24 juin soit
LA fête de la région.
Pour l’occasion le jour est férié et la coutume veut que tout le monde se rende au rio pour y passer la journée.
Tous les 5 en pleins soleil sur la plage nous voyons progressivement arriver les familles ultra équipées avec tonnelles, hamacs, glacières, tables, chaises et le plus important la musique.
Chaque famille a son enceinte et diffuse sa musique.
Plusieurs familles viennent nous offrir le plat traditionnel du jour « le Juanes » il s’agit d’un morceau de poulet avec du riz, des olives et un œuf, enfermés et cuits dans une feuille de bananier.
Décidément les gens de la Selva sont vraiment des amours.
Pas loin de nous, une famille se concerte pour savoir s’ils viennent se mettre à côté de nous, sur le fait qu’on puisse ne pas parler espagnol mais qu’ils ont envie quand même de discuter avec nous.
Les voici alors montant leur tonnelle a quelques centimètres de nos serviettes.
Ils nous offrent plusieurs Juanes pour nous faire goûter les différentes recettes, on partage alors nos bières avec eux et finirons par passer la journée ensemble.
Pour contrer la chaleur, tout le monde va se baigner dans le rio à la couleur cacao et au petit goût de gasoil mais ça fait vraiment du bien et c’est un pur bonheur d’être les seuls touristes au milieu des locaux amusés et contents de notre présence.

La journée se terminera en musique avant de rentrer à Tarapoto, près à prendre un bateau de nuit cette fois. Nous avons la bonne surprise d’avoir Servanne et Etienne qui décident de se joindre à nous pour notre prochaine et dernière étape Péruvienne.

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Etat de la situation

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La constatation du jour :

« le nord du Pérou est définitivement incroyable !! »

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