01-04-2022
N’ayant pas dormit depuis 2 nuit c’est complètement décalqué que nous posons les pieds en Bolivie.
L’avion atterri, puis, nous ne nous sentons pas très en forme. On a la tête qui tourne, mal au ventre, un peu envie de vomir. La fatigue ? Non ! L’altitude, l’aéroport de La Paz, qui se trouve d’ailleurs dans la ville Del Alto se trouve à 4150m d’altitude.
Nos cœurs fondent déjà devant les Cholitas avec leurs jupes longues plissées, leurs tresses interminables et leur chapeau melon ❤
Une fois les formalités récurrentes effectuées (retirer, acheter une carte Sim) nous voilà dans un trufi (sorte de van « bus »). Le chauffeur jette nos sacs sur le toit et nous prions à chaque virage, pour qu’ils ne tombent pas au milieu de la route.
La visite de La Paz sera pour plus tard, nous remontons déjà dans un bus, destination : Cochabamba où nous attendent de pieds ferment nos acolytes Mélissa et Jordan.
Les paysages qui, s’enchainent sous nos yeux pendant 8h, sont magnifiques.
L’astuce, prendre les deux premières places de devant, à l’étage pour avoir une vue panoramique sur les paysages mais pas que, sur le ravin, aussi, que nous longeons ou encore sur le camion qui nous arrive tout droit dessus parce que nous sommes en pleine gauche dans le virage, pas de panique, un petit coup de klaxon pour dire « coucou je suis le plus gros c’est moi qui passe »
Aaaah qu’est-ce que ça fait du bien de retrouver ça ! Là on est bien, là on est dépaysé, là on aime!!!
« Chéri accroche ta ceinture une nouvelle aventure commence ! »
(Ha ha non je rigole, vous pensez vraiment qu’il y a des ceintures ?)
A Cochabamba, nous retrouvons pour notre plus grand plaisir Mel & Jo avec qui nous partageons le logement pour cette nuit, avant de repartir tôt prendre un trufi pour Torotoro.
Depuis ce petit village nous allons faire un bond dans le temps en visitant le parc national Torotoro.
Notre équipe : Mélissa et Jordan, Laure et Sylvain (leurs compagnons de route depuis quelques semaines) et nous.
Ce parc national situé à 2700m d’altitude est spécial parce qu’il garde précieusement dans sa terre les marques de son histoire passée.
Nous partons avec notre guide Eusebio faire la balade des « Siete Vueltas » à l’assaut des fossiles marins qui se trouvent dans la montagne dominant le village, témoins de la présence de la mer il y a des milliers d’années. Nous voilà donc tous les 6 accroupis comme si nous cherchions des œufs de pâques dans un décor sublime. Nous pouvons, aussi, admirer de plus près les couches terrestres qui, à la suite du mouvement des plaques tectoniques, se sont relevées pour former ces arcs de cercles particuliers et donner du relief à la région.
Le lendemain, c’est en direction du Canyon – El Vergel que nous partons. Nous commençons le chemin par la découverte des empreintes de dinosaures carnivores. Nous avons la chance de tomber sur une équipe d’archéologues qui sont en pleine recherche de traces. Le directeur des recherches (bien que puant avec notre guide) nous propose de nous expliquer un petit peu plus en détail leurs découvertes, hypothèses et contre-hypothèses. Hyper intéressant mais alors qu’elle panique de marcher au milieu de toutes ces cordelettes qui suivent les traces des dinosaures sans abîmer quoi que ce soit !
Nous allons même pouvoir voir de nos propres yeux le tracé le plus long du monde des empreintes d’un même dinosaure.
Nous continuons ensuite notre marche pour arriver à la cascade Chiflon où notre guide nous propose deux options : Soit on remonte tout jusqu’en haut pour longer la crête et redescendre à El Vergel ou alors on passe par le canyon sachant qu’il y a un passage « un petit peu difficile ».
L’idée de tout remonter nous encourage à voter pour passer par le canyon…quelle idée !
Le sentier par lequel nous passons est vraiment très étroit et très engagé par moment. Nous arrivons enfin en bas pour pique-niquer, ouf le plus dur est passé !
Ah bah non… En fait notre guide ne connait pas vraiment le chemin pour rejoindre la deuxième cascade d’El Vergel et ne nous donne aucune info correcte. On se lance alors dans une partie de canyoning sans l’avoir vraiment prévu. Il faut alors marcher dans l’eau, puis escalader des rochers, puis nager complètement dans l’eau très froide du canyon, ramper sous des troncs d’arbres.
Alors en vrai, nous ça nous convient, on aime ça et généralement on se perd en rando et finissons donc par devoir faire des acrobaties pour retrouver notre chemin. Mais là avec un guide c’est quand même surprenant et pas très correcte parce qu’il ne prend pas en compte que dans l’équipe, il y en a qui ont le vertige ou qui ne sont pas à l’aise avec l’escalade et qui n’avait pas prévu de devoir dépasser leurs limites aujourd’hui.
Heureusement nous arrivons finalement à la deuxième cascade où nous nous baignons, de notre plein gré cette fois-ci, avant de remonter les 800 marches jusqu’au mirador qui offre une vue incroyable sur le canyon. La balade se termine par un passage vers de nouvelles empreintes de dinosaures, herbivores et carnivores cette fois-ci. L’excursion devait durer 6h, elle en aura fait 10 avec toutes ces péripéties.
Ce qui nous obligera à écourter l’apéro…
Nous terminons la visite du parc par la découverte de la « Ciudad Itas » à 4000m d’altitude, où l’on peut trouver des formations rocheuses originales et quelques peintures rupestres.
C’est ainsi que s’achèvent notre visite du parc, nos parties de Uno, Président et Tamalou endiablées. Nous disons au revoir à notre petite vendeuse de bière à qui nous avons bien entamé le stock.
Et avec beaucoup de tristesse disons à nouveau au revoir à nos amis, qu’il est chaque fois plus difficile de quitter mais savons pertinemment que ce n’est que pour quelques temps 😉
Il est temps pour nous de retrouver notre sérieux parce que demain, c’est la rentrée !
Etat de la situation
Température : 28°
Kilomètres marchés: 22
D+cumulé marché: 1185m
Mood: Excellent

Les tenues traditionnelles des Cholitas.
C’est une fierté pour les Boliviennes de les porter. Etant très chères, seules celles qui peuvent se le permettre ou se les faire les portent.
La tenue est composée d’une jupe plissée (plus ou moins longue en fonction des villes), d’un haut en dentelle, d’un chapeau (plus ou moins haut en fonction des villes) il peut être melon, haut de forme, en coton amidonné parfait de quelques fleurs sur l’arrière, des nattes très longues et bien sur le tissu très coloré noué sur la poitrine qui peut contenir de la nourriture, des sacs énormes ou encore un enfant.
Les hommes eux n’optent que pour la tendance joue d’hamster remplie de coca.
L’expression du jour
« Notre guide est comme çà »
(avec le signe d’un pouce à moitié rentré, oui il avait un moignon, oui c’est de mauvais goût mais il faut bien rire quand on est perdu au milieu de nulle part au fond d’un canyon !)



















