Argentine – Ushuaïa – In Travel We Trust

28-02-2022

Si les voyages en bus étaient un jeu vidéo, celui pour se rendre à Ushuaïa serait le boss final.
Départ 3h du matin d’El Calafate, puis changement de bus à Rio Gallegos à 7h. Avec le nouveau bus, nous passons la frontière Argentine avec tampon de sortie du territoire, puis celle du Chili, avec tampon d’entrée sur le territoire. Ensuite, nous prenons le ferry pour une petite traversée de 30 min. Puis, 220 km plus loin, on passe une nouvelle frontière chilienne, re tampon de sortie puis la frontière Argentine avec tampon d’entrée. Pour arriver 284km plus tard, à 21h, à Ushuaïa.

C’est avec une saveur particulière que nous faisons nos premiers pas dans la ville la plus au sud du monde. C’est difficile à décrire cette sensation, Ushuaïa ça nous fait rêver, ça parait tellement loin tellement inaccessible et pourtant, on y est, on est là, on la voit.
On a entendu beaucoup d’avis négatifs sur Ushuaïa, pourtant, nous, on a adoré !
Alors c’est sur, si on s’attend à quelque chose de particulier à voir on peut être déçu parce qu’effectivement la ville est grande, touristique, ressemble à beaucoup d’autres à un seul détail près, tout porte la mention « fin del mundo ».

Mais ce qui la rend spéciale, c’est de réaliser qu’on est ici, tout en bas de la carte. C’est de regarder par la fenêtre et de voir les sommets tout autour, légèrement saupoudré de sucre glace. De voir la mer aussi, de sentir de vent frais qui vient de l’Antarctique, qui d’ailleurs, est à la même distance que Bariloche.

Y être, c’est ça qui rend Ushuaïa si spéciale.

Comme souvent, notre première journée est consacrée à des ballades dans les rues de la ville et a organiser la suite de notre semaine ici.
Ensuite, nous nous rendons au Glacier Martial, c’est LA rando recommandée ici…sauf que nous, on n’a pas trouvé ça vraiment terrible. Il n’y a pas de belle vue et le glacier n’a rien de spécial. De plus Damien commence à ne pas se sentir très bien et finira sa journée couchée et moi, je ne peux rien avaler.

Le lendemain, nous rejoignons Melissa et Jordan, eh oui on ne change pas une équipe qui gagne ! Direction le parc national « Tierra Del Fuego » pour faire l’ascension du Cerro Guanaco. A 970 m d’altitude et avec une vue à 360° il est à nouveau difficile de savoir où regarder.
La vue est magnifique et la pluie du matin a laissé place au ciel bleu.

Ayant chacun un petit appartement Mel & Jo nous invitent chez eux pour une dernière soirée. Nos chemins se séparent ici et c’est avec un pincement au cœur et beaucoup de défaites au « président » qu’on leur dit au revoir.

Vendredi c’est un grand jour, on met nos habits les plus chauds et nos yeux d’enfants de 5 ans, pour partir naviguer sur le canal de Beagle à la découverte des pingouins.
Arrivés sur l’ile Martillo nous nous émerveillons devant ces petites créatures qui déambulent en titubant, certains avec les ailes plaquées le long du corps et d’autres avec les ailes en arrière. On a la chance de voir des colonies de pingouins Magellan et de manchots Papou.
En voyant arriver les gros catamarans avec 170 touristes à bord, nous sommes vraiment heureux d’avoir choisi une compagnie où nous sommes 10 sur le bateau.
Les yeux émerveillés et le sourire jusqu’aux oreilles on ne voit pas le temps passer.
Pourtant il faut déjà remonter dans le bus, qui à notre demande, nous arrête au départ de la randonnée de la Laguna Esmeralda. Malheureusement, le beau soleil du matin a laissé place à la pluie et la couleur de l’eau sera plus grise qu’émeraude..

Pour notre dernière journée, la pluie est encore de la partie mais nous décidons quand même de partir randonner jusqu’au Glacier Vinciguerra. C’est sous la grêle et complètement gelés qu’on avale notre salade de riz au sommet, puis nous nous approchons du glacier. On peut le toucher, l’observer de près, voir les petites gouttes d’eau qui ruissellent à l’intérieur de la glace et les cavités creusées dessous. C’est une expérience incroyable de pouvoir examiner un glacier d’aussi près.

Décidemment Ushuaïa aura été à la hauteur de nos attentes. C’est comblés, que nous rajoutons un nouveau tampons sur notre passeport, celui de « Fin Del Mundo » c’est classe ça non ?

Il est déjà temps de régler le réveil sur 1h45 du matin…et oui 12h de bus et 4 coups de tampons nous attendent à nouveau pour remonter jusqu’à Rio Gallegos, faire nos test PCR et nous préparer à faire nos adieux à l’Argentine.