Argentine – Mendoza – In Travel We Trust

03-02-2022

Depuis quelques jours, nous avons troqué la pluie contre le vin.

Dans cette région sèche et entourée de vignes, l’activité principale est la dégustation de vin.
Comme les verres de dégustation, qui viennent généralement par 3, sont bien remplis et que nous ne sommes pas du genre à recracher, nous décidons de louer des vélos sur 1 journée afin de faire plusieurs visites de Bodegas. Il y a un petit peu de tout, du blanc sec ou sucré, du rouge léger ou bien tanique.

Dès la première bodega nous flashons sur un blanc sec et un Malbec rouge « reserva » vraiment délicieux. Encouragés par leurs tarifs de 4€ la bouteille nous décidons de les prendre pour les prochains apéro/coinche partagés avec Justine et Antoine.
Puis les visites et les dégustations s’enchainent. On avait organisé notre planning de visite de sorte que nous soyons à la seule bodega qui fait également restaurant à l’heure du déjeuner. Pas de chance, la cuisine choisit notre arrivée pour déclarer qu’ils ne serviront plus à manger sauf à la grande tablée qui avait réservée…elle. Bon bah tant qu’on est là on va boire, euh…déguster.

C’est le ventre vide et la tête qui tourne qu’on reprend nos vélos sous un soleil de plomb pour s’arrêter dans 2 nouvelles bodegas, où nous grignotons, pitoyablement, quelques gâteaux que nous gardons à la rescousse dans nos sacs.
Heureusement nous trouvons quelques empanadas dans la dernière bodega. Pris par le temps et l’heure butoir pour rendre les vélos, nous accélérons cette dernière. C’est donc joyeux, très joyeux, trop joyeux ? que nous pédalons les 6 km qui nous séparent de l’agence de location.

De part sa proximité avec les Andes et le Chili, Mendoza est aussi le point de départ parfait pour partir (en 4h de bus tout de même) découvrir le parc national de l’Aconcagua, le plus haut sommet d’Amérique.
Nous trouvons une ancienne gare désaffectée, magnifique comme refuge pour le soir. L’ambiance est spéciale, il n’y a que la dame qui s’occupe de l’auberge, Justine, Antoine et nous qui sommes là, perdus au milieu des montagnes avec une vue incroyable depuis chaque fenêtre.
Nous sommes à 4 km de l’entrée du parc, le paysage est tellement beau qu’on décide de faire le trajet une fois à pied et, qu’à l’avenir, on fera du stop mais nous avions oublié l’essentiel dans le stop, il faut des voitures sur la route…
Nos premiers pas dans ce parc national se font au rythme d’une petite balade de 3,7 km pour visiter un point de vue sur l’Aconcagua.
Le lendemain matin, toujours aussi bredouille avec notre pouce en l’air, nous avons dû marcher avec nos gros sacs à dos et faisons cette fois-ci la randonnée de Confluencia qui permet de se frotter un petit peu plus à la cordillère et d’admirer encore quelques superpositions de couleurs sur les montagnes. Celle-ci montera donc à 20km notre distance marchée du jour.

Après cette petite halte de 5 jours auprès de la cordillère nous repartons pour 22h de bus en direction du sud.

Etat de la situation

Température 30°

Kilomètres marchés: 33

Espagnol: Mauvais

Bouteilles de vin bues : 5

Lorsqu’on arrive à l’agence de location, en retard, pour rendre nos vélos, nous trouvons tous les clients du jour attablés et le gérant nous met une bouteille de vin dans les mains et nous propose de rejoindre les autres. Eh dire qu’on s’inquiétait d’arriver en retard !!

Là, on y croise un groupe de biologistes argentins, un architecte et son pote avocat, un couple d’américain en voyage depuis plusieurs années et 3 suisses, tout le monde parle anglais hallelujah !!

Au cours d’une conversation l’avocat parle du « Fernet » à Damien. Il lui répond qu’il ne connait pas… et là…ça dérape ^^ !

Il y en a un qui part acheter une bouteille de « fernet » donc (une sorte de combinaison entre de la chartreuse et du jagger, en gardant que le pire des deux), et de fil en aiguille, ne nous demandez pas pourquoi, le patron de l’agence finit debout sur un tonneau de vin presque aussi gros que lui, avec une coiffe d’indien sur la tête en train de se déhancher. Il lance « Assado » ?
Ce à quoi toute l’équipe a répondu « Assaso » !! Et c’est ainsi que nous avons tous finit à boire du fernet-Coca pour accompagner notre BBQ et à danser sur les musiques du coin.

Les Argentins adorent danser, d’ailleurs pas un seul ne sort de la piste de danse. Ils nous montrent comment se danse les différentes musiques. Puis forcément, vient le moment d’échanger sur nos musiques à nous. Alors après « Tryo », obligés, nous dégainons « Les lacs du Connemara »…autant vous dire qu’ils n’ont laissé aucune chance à Michel et on changé après 20 sec de musique ^^.
C’est « Corde à sauter » qui trouvera grâce à leurs oreilles, quelle honte^^
C’est finalement un kuduro qui réunira tout le monde sur la piste et ce jusqu’à ce que le dernier bus du soir manque de nous passer sous le nez.

Cette soirée a été aussi incroyable qu’inattendue et il nous faudra longtemps pour réaliser la tournure qu’on prit les choses après une simple location de vélo.