Argentine – Salta – Circuit Sud

26-01-2022

De retour à Salta nous partons, à nouveau sous la pluie, à la conquête du circuit Sud, cette fois et la Gol n’a pas fini de souffrir…
On aurait peut-être mieux fait de louer une barque finalement.. L’eau sur la route, monte au premier tier de la portière (mais visiblement ça ne choque que nous, ils ont tous l’air habitués avec leur raclette à la main pour repousser l’eau de leur palier)

Après beaucoup d’incertitudes quant à la pluie et l’état des routes, nous prenons la route direction Cachi. Il s’agit en fait, de 180 km de piste, nous passons le contrôle de police routier habituel et entamons les secousses.
Sur cette route magnifique, nous passons le Quebrada de Escoipe où l’on devine à peine les couleurs rouge et verte s’opposer. A 3290m d’altitude, nous passons un mirador dans les nuages puisque Dame Nature décide de ne pas se dévoiler. Puis, la descente de l’autre côté nous offre un plateau d’altitude immense avec pour seuls occupants les cactus candélabres et des guanacos sauvages que l’on observera sous la pluie.

Puis nous quittons la « route » principale pour une piste encore plus « technique » (comme dirait Damien) par le « Camino de Los Colorados » absolument magnifique (coup de cœur d’Alizée) surtout qu’un lama sauvage s’est invité dans le paysage. La glaise, humide, s’est-elle aussi, invitée mais sur nos pneus arrières. C’est donc au rythme des « attention » « oula mais ça glisse », « tu crois qu’on va mourir » et de «T’inquiète ça passe easy » qu’on parcourt tout en glissant ces magnifiques 40 kilomètres qui nous séparent de notre destination.
Cachi est une belle petite ville coloniale où nous avons croisé Karin Viar (bon ok ce n’est pas Madona mais bon c’était rigolo quand même).

La communauté Calchaquie est ici très présente et nous pouvons visiter des ruines et le museo arqueologico pour en apprendre un petit peu plus sur leur mode de vie et la Pachamama.
D’ailleurs, on arrive sereins aux ruines où nous nous acquittons de 100 ARS par personne et là, surprise, la dame qui nous accueille est en fait une guide et nous débite toute l’histoire et l’organisation de la vie Calchaquie… en Espagnol. La détresse dans le regard de Damien à ce moment-là était presque plus spectaculaire que les ruines elles-mêmes ^^.
Cela dit, elle a pris le temps de nous expliquer les bases des Calchaquies lentement et nous avons presque tout comprit et sommes finalement repartis heureux de cette visite qui semblait mal partie !

Une fois n’est pas coutume nous avons ensuite tenté des routes à peine praticables en 4×4 avec notre petite GOL et avons dû faire demi-tour.
Un pneu crevé plus tard, nous sommes partis en direction de Cafayate en passant par le magnifique Quebrada de las Flechas avant de retrouver Justine et Antoine, deux Français rencontrés sur le circuit nord, qui ont partagé la fin de trip avec nous. Logés 3 nuits dans une petite maison avec jardin, ça fait du bien de se sentir un petit peu comme chez nous. Lessives, apéro, BBQ et même des grappes de raisin cueillies dans les vignes du jardin.
1,7 kg de bœuf plus tard, voilà Damien en train d’allumer le BBQ pendant qu’une petite bouteille de vin Malbec est en train de s’aérer sur la table. (1,7 kg de bœuf = 1200ARS = 5,10€, oui l’Argentine ce n’est pas un pays de vegan!)

Ensuite c’est en direction du sud que nous partons pour visiter les ruines de Quilmes. Ville construite par les Quilmes (réfugiés Chiliens) qui ont eu 130 ans de vie prospère avant d’être décimés par les Inca et les conquistadors, le film du musée retrace d’ailleurs, très bien cette époque (larme à l’œil garantie).

Puis nous passons aux choses sérieuses avec les visites des Bodegas et les dégustations de vin. La dernière journée est consacrée à la route entre Cafayate et Salta qui regorge de point d’intérêts se succédant dans le Quebrada de las Conchas.
C’est sous un soleil radieux que nous finissons cette boucle, rendons la voiture et sautons dans un bus pour de nouvelles aventures…

Etat de la situation

Température : 30°

Paysage: 8/10

Espagnol: Mauvais

Liberté: 10/10

*Les p’tites choses pas comme chez nous*

Il y a la monnaie officielle : 1€ = 116 ARS (pesos argentin) et la monnaie non officielle (personne ne comprend, y comprit nous, comment ça fonctionne) 1€= 250 ARS s’il on retire au western union. (Une bonne bouffée d’oxygène pour le budget voyage en tout cas)
Il y a des policiers (plus de policières d’ailleurs) de partout, souvent seuls. Tout le monde les salue et papote avec eux. Il n’est pas rare de voir un policier s’acheter un petit paquet de pop corn pour pimper sa patrouille.
Les Argentins sont tous au Maté (infusion amer ou très sucrée) à longueur de journée. Ils ont d’ailleurs tous à la main leur petite bomberia où infusent les herbes et un thermos avec eau chaude ou glacée.
Tous les magasins sont fermés et les rues désertes entre 14h et 17h (eh oui on ne rigole pas avec la sieste)
On prend un café/croissant à 19h
On va au restaurant vers 22h30.
Les fast food coûtent moins d’1€ c’est donc le repas/snack/gouter de prédilection (avec les conséquences sur la balance qui vont avec)
On ne descend pas de la voiture aux stations service et le pompiste en profite même pour nous nettoyer le pare brise et les vitres
Il est tout à fait normal d’hurler sa conversation téléphonique dans un espace clos avec pleins d’autres gens autour
On ne jette jamais le papier dans les toilettes mais dans une petite poubelle à côté
Les filles sont en mini-jupe et décolleté à toute heure de la journée sans jamais avoir une seule crainte ou remarque
On se sent 100% en sécurité nuit et jour
La coupe mulet est plus tendance que jamais